" AUJOURD'HUI 30 AVRIL... SOUVENIRS PAR ALAIN "
Souvenirs, souvenirs…… 30 avril , premier Mai pour la presse, jour de repos mais surtout journée sportive, gastronomique, amicale et revendicative.
Revendicative car en passant la journée ensemble, les clavistes et metteurs en page (métiers inconnus pour les salariés d’aujourd’hui), nous échangions nos idées et nos propositions à défendre. Tout cela dans un esprit de camaraderie communicatif. Tous pour un, un pour tous. Non à l’individualisme. Cet esprit qui manque beaucoup à la société actuelle.
Sportive car un match de football opposant les clavistes aux metteurs en page n’était pas facile à organiser. Qui fait les équipes ? Qui coache ? Qui soigne ?
Et puis, de très grands joueurs à manager, pas facile. Faire jouer ensemble un QuéQué, un Titi parisien prénommé Christian (salut à toi et vite reviens vers nous), Yachine goal volant qui se fracasse la tête en plongeant, la flèche de l’Oural à l’aile gauche (il ne pouvait pas être à droite ça lui était impossible), un Charly avant-centre percutant et bedonnant, un milieu impressionnant dénommé Radar, qui sans lunettes ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Et j’en passe…
Je fais appel à vos propres souvenirs pour rajouter des noms. N‘oublions pas Maitre Robert, le roi du sifflet qui faisait gagner l’équipe qui lui avait promis un bon apéro ; René, le basque bondissant, porteur d’eau sur le porte-bagage de son fidèle solex et qui faisait le tour du terrain avec ses gobelets magiques qui transformaient l’eau en vin, miracle.
Puis un repas dans la tradition des ouvriers du Livre (qui n’existe plus à l’heure du numérique et du télé-travail). Heureusement la société de surveillance n’était pas encore en place.
Un grand tournoi de pétanque, égal au grand prix de la Marseillaise, autre journal où existe cet esprit de camaraderie, permettait de respirer avant de reprendre la route.
Nous nous quittions en se promettant d’être à la manif du 1er Mai. Quelques-uns répondaient présents mais tous étaient heureux de ces moments, entre beaucoup d’autres, de retrouvailles entre copains.
Demain, pas de manif, mais n’oublions pas cette journée des travailleurs, ceux qui sont confinés, ceux atteints par ce virus destructeur, ceux qui travaillent pour nous, les invisibles, ceux qui sont sur le terrain et pas devant les cours de la bourse.
Merci à eux, et il faudra s’en souvenir dans les prochains mois.
Bon confinement, protégez-vous et toute mon amitié à vous tous et toutes.
Rackham le Rouge Cliquez sur les photos !!!