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" AIGA 2020 PAR EMMANUEL & MICKAËL EN DUO "

 

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Cubjac (24)

 

63,4 km

 

Inscription 444

 

12 h 44'

 

2060 m +

1890 m -

 

9e / 162

 

Photo 6442

 

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Trail 63 KM... :

1er M3 des duos mais pour deux malades c’est bien. Surtout impossible de manger la veille juste 4 fourchettes de pâtes pour moi et rien pour Mika et sur la course pas grand chose de vegan. Pieds dans 20 cm de boue et rivière régulière à partir du 30e km, terrain défoncé par la tempête, très très limite en sécurité... sans la maladie nous avions prévu 9h30 à 10h00 mais le gel (-2°) et l'heure d’attente au départ... très dur !

Le soleil s’est levé mais pas dans les bois. Bref, très froid et pleine lune rouge, vraiment une très belle journée et nous avons appris (ou apprenons) à gérer le froid car boire de l’eau gelée c’est pas facile, et au 54e km un ravitaillement surprise mais les oranges étaient aussi gelées :-)

Emmanuel

Cela a été une course très très particulière.

Déjà l'état des lieux : Emmanuel était malade depuis quelques jours donc baisse de forme mais courrait régulièrement la semaine. Pour ma part, 2 jours avant malade, avec un possible début de gastro, donc rien avalé de consistant les jours précédents et encore moins la veille. Pas d'entraînements depuis 3 mois, donc la course allait être dure de toute façon pour moi.

Levés 6 h 30 par nos voisins de chambre, comme d'habitude, le rythme faisant, Emmanuel n'a pas dormi de la nuit. Le sommeil arrivait quand on a dû se lever. Douchés puis préparés, on embarque dans le bus à 8 h qui nous amène à Cubjac sur la ligne de départ. Après 1 h de trajet, on a dû attendre dehors dans le froid (température surement négative car tout était gelé) mais le beau temps arrivait. 10 min avant le départ, on s'habille ou plutôt on se déshabille pour être prêts à partir.

10 h le départ et, comme à notre habitude, nous nous mettons en queue de peloton pour ne pas se faire embarquer par la foule. Nous étions 280 personnes à ce moment-là. Arrivés au premier ravitaillement au 10e km, j'ai senti venir une crampe à chaque mollet. Le début d'une longue bataille... Emmanuel m'a beaucoup soutenu et attendu pour que j'avance à un rythme saccadé dû aux crampes.

Nous arrivons tant bien que mal au second ravito des 30 km. Il était tenu par des réunionnais qui avaient fait des samoussas et patates douces entre autres. Pas de bol pour nous, aucun samoussa n'était aux légumes mais la patate douce a fait du bien. Pour ma part j'étais KO et claqué aussi bien physiquement que mentalement. Je trouvais déjà cela énorme d'avoir fait 30 km sur cette course dans mon état et sans entrainement au préalable. Mais on s'est inscrits en catégorie "duo", on se devait donc de finir ensemble !

Du coup on repart pour le prochain ravitaillement au 40e km. Sur notre route nous avons croisé deux jeunes gars super sympas avec qui nous avons fait un bon bout de chemin. Difficilement, (beaucoup de marche), mais surement !

On est arrivés au 40e km, on se repose, on mange et surtout on se change pour se préparer à affronter la nuit et le FROIDDDDDD !!! Et moi, mon petit corps a décidé à ce moment-là, qu'il était enfin chaud. Je gambadais, je courais en descente et tout, au désespoir d'Emmanuel qui avait dû me supporter pendant 40 bornes et surtout m'attendre !

C'était à mon tour de le tracter. 20 bornes passent, péniblement et compliqué. Les pieds sont constamment trempés entre passages dans les rivières, boues et autres. Ça ne fait que monter ou descendre donc les jambes trinquent. Mais on garde le moral et on avance. On perd en cours de route nos deux camarades et on se fait rattraper par un petit groupe qui blesse notre fierté. Alors on les redouble et nous avons en tête de rester devant eux jusqu'à l'arrivée. Moins de 4 km avant l'arrivée, un de nos 2 compagnons perdus nous rattrape, frais comme un gardon et nous double avec une aisance à en faire pâlir plus d'un. Mais on ne se laisse pas démonter et même si les km sont SUPER MEGA TROP TROP TROP LONGGGGGS, il nous tarde d'arriver avant la barrière horaire finale.

Une dernière montée, une musique au loin, un petit feu comme un phare qui guide les navires perdus en mer et nous voilà arrivés dans le bourg de St-Mesmin. Emmanuel et moi-même passons la ligne d'arrivée, heureux d'avoir terminé cette course qui devenait interminable.

280 au départ et plus de 40 % d'abandons, nous sommes peut-être en fin de classement, mais nous sommes fiers d'avoir vaincu le froid, l'eau glaciale et surtout la difficulté. Une bière et on repart, on ne perd pas de temps et on rentre sur Bordeaux retrouver la petite famille.

Bises et à très bientôt. Mickaël

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